Alain Gilles(ASVEL)

Publié le par Jean-Marie Tartane

Ils portent le même prénom et ont connu ensemble les moments les plus intenses de leur carrière à L‘ASVEL.
Je vais vous raconter l’histoire de ces fabuleux basketteurs nés à un an d’intervalle, et qui semblaient unis comme les doigts de la main.

1ere partie Alain Gilles
Alain Gilles : du petit maillot tricoté de laine au 7 fanions de champion de France

Les début :Roanne, la Loire, Vacheresse
Alain Gilles est né le 6 mai 1945 à Roanne. Roanne, c’est tout simplement le club fondateur de basket “encore en vie” ,le plus légendaire avec l’ASVEL de la région Rhône Alpes.
La Loire c’est avec le Rhône le foyer du basket français. Des clubs mythiques, il en pullulent dans cette région : le CA ST Etienne, l’Omni Club Ondaine de Firminy, le JA St Vallier etc..
La page ne suffirait pas.
Il a commencé le basket évidemment à la Chorale de Roanne, là ou ses modèles de l’équipe première disputaient déjà, le titre suprême et furent champion de France en 1959 c‘est à dire alors que le petit Gilles était licencié depuis déjà 7 ans.
En effet, Gilles comme Jacques Monclar plus tard son successeur à l‘ASVEL a commencé le basket à 7 ans en poussin à la Chorale. Le nom intégral de ce club, c‘est le groupe sportif de la chorale mulsant de Roanne, réputé pour être encore l‘un des clubs les plus formateurs de France.
Alain Gilus du surnom que l‘on lui attribua lors de ses débuts parmi l’élite, a donc signé sa première licence dans la grisaille du début des années 50 c a d à l’Antiquité du Basket avec les énormes ballons en cuir cousus main, et de chaussures montantes de basket en toiles, tels que l’on peut en en voire au Musée du Basket de Bondy.
Dans son autobiographie ( “Cinq majeur” par Jean Pierre Dusseaulx chez Solar Editions), Alain Gilles nous raconte qu’en poussins, il faisait tellement froid dans cette salle légendaire, pas trop chauffée du Palais des sports de Roanne, situé à l’époque au 10 rue Albert Thomas que le manager les obligeait à porter des petits maillots de laine tricotés par la nounou du club qu‘ils devaient placer en dessous du maillot officiel...
C’est ici qu’Alain Gilles a ressenti ses premières sensations à 45 kgs tout mouillé.
Il nous raconte que les matches se jouaient jusqu’à épuisement et qu’à l’époque les arbitres avaient du mal à séparer les protagonistes et que son équipe poussin puis minimes se faisait respecter car elle ne perdait que très rarement des matches. C’est là ajoute-t-il que s’est consolidé le caractère du futur grand Alain Gilles
Oui, Alain Gilles brûlant les étapes s‘est retrouvé surclassé chaque année, se retrouvant en finale du championnat de France cadet alors qu’il n’avait que 15 ans et donc était minime.
Cette finale fut gagnée contre l’AS du Plateau de Metz sur le score de 41 à 39 après prolongation.
Gilus fut bien sur le principal artisan de cette victoire de la Chorale.; tout en finissant 5e de la finale nationale la même année du critérium du jeune basketteur.
Le critérium du jeune basketteur ., créé par la fédération de basket est une sorte d‘épreuve de vitesse, adresse réservée aux minimes.
Pour les poussins, l‘épreuve s‘appelait le panier d‘or.
C’était son premier titre, et quel titre, d’ailleurs à ce sujet quand on lui demande quel a été sa plus forte sensation sportives 30 ans après avoua que c’était son titre de champion de France cadet avec la Chorale, devant tous les autres titres gagnés en senior avec l’ASVEL. .
On dit toujours que ce sont les premiers qui marquent le plus.
L’année précédente en 1959,l’équipe senior gagna le titre de champion de France contre l’ASVEL.
L’entraîneur de Gilles, Vacheresse marqua 19 points sur 67 et fut encore une fois le meilleur marqueur de la Chorale.
En tout cas, cette victoire fut fêtée dignement c’est à dire arrosée de bon vin de la Loire comme il se doit et Gilles raconte qu’un de ses coéquipier s’était tellement imbibé qu’il fallut le porter et le ramener à la maison. Moi aussi dit-il.
L’entraîneur de cette formidable équipe poussin, minime et cadet c’était donc tout simplement André Vacheresse (né en 1940), le grand Vacheresse, 70 fois international dans les années 50 et 60. qui ensuite après leur match disputait le championnat avec l’équipe senior composée de Vacheresse, Georges Ray, Jean-Baptiste Ré et Villecourt le futur caennais .
Tous les 4 comptent 126 sélections internationales.
Leurs adversaires étaient les grands de France à savoir PUC, Charleville, Alsace de Bagnolet, Antibes, Racing et l’ASVEL, le futur club de Gilles
C’était l’époque des Monclar (le pète de Jacques), Beugnot, Dorigo, Grange et Antoine.
“On prenait plein les mirettes pour pas un rond“:voilà en gros ce qu‘éprouvait le déjà ambitieux Alain Gilles, et on le comprend.
Peu de temps après son titre de cadets, Alain fut enrôlé par l’entraîneur de la Chorale pour disputer son premier match en senior..
Et en janvier 1962 alors qu’il avait un peu plus de 15 ans et demi, il fut sélectionné en équipe de France, à ce jour c‘est encore le record national, pas près d‘être battu.
Gilles avec délectation nous dit qu’étonné d’être sur le banc des remplaçants, il savait qu’il n’avait vu son age aucune chance de rentrer, mais que la succession des éliminations des joueurs à contraint Buffière à regarder au bout du banc la seule ressource qui lui restait et à pointer son doigt sur lui et lui intimer l’ordre de rentrer.
J’ai même marqué un panier annonce -t-il fièrement.
Sa carrière internationale était lancée
A cette époque en 1962,la France n’était pas un nain au niveau international, l’équipe de France était régulièrement invitée aux championnats d’Europe.
1962, c’est surtout l’année du 1er titre de l’Alsace de Bagnolet, cette petite commune de la banlieue parisienne, est un véritable temple du basket-ball pour qui comme moi eut le privilège d’y jouer et de les rencontrer à plusieurs reprises.
L’Alsace de Bagnolet aujourd'hui malheureusement disparue était issue d’un patronage d’une mission religieuse alsacienne, c’était une véritable entreprise familiale avec les frères Mayeur, Toffolon et Dorigo;et aussi le club du fils du président de la FFBB de l’époque Maurice Chavinier.
Voila le contexte des débuts parmi l’élite d’Alain Gilles
Cette première année en Nationale Gilles marqua déjà pas mal de points en équipe première df la Chorale.
Quelques mois après, il cédait aux sirènes de l’ASVEL, l’encombrant voisin
Sa carrière nationale était lancée.
Le mois prochain je poursuivrai en vous contant les premiers exploits de l‘animal avec l‘ASVEL.
Salut Jean-Marie
Kareem


Références :
Bibliographiques
magazines:
Sur Alain Gilles:
Elle est énorme, car sa carrière durera 22 ans, mais on peut consulter le génial et unique magazine de l’Equipe “Basket-magazine” qui vécut de 1970 à 1977 notamment
le n° 36 de décembre 1974 spécial Alain Gilles
le n°40 de mai 1975 spécial ASVEL championne de France

ouvrages
les très bons livres de Jean-Pierre Dusseaulx journaliste à Basket magazine anciennement responsable de la comm de la FFBB
“Cinq Majeur “(1972) éditions Solar
“Le dessus du panier “les clubs légendaires du basket français (1971) Solar Editions

Tartane Jean Marie

Copyright Legendedubasket octobre 2005

Publié dans Joueurs de Légende

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