Outnaming ou l'histoire des changements de noms des franchises NBA (2e partie)

Publié le par Jean-Marie Tartane


.La fusion fut fatale et viendra à la suite de la regression lente et certaine de l'ABA, suite à sa perte de terrain médiatique et donc des ressources car de plus, les entrées évidemment en salles, commençaient aussi parallèlement à régresser.
Déjà, certaines franchises très réputées n'avaient due leur survie, qu'à la bonne grâce des autorités de l'ABA, et son commissionner .
Par la suite, l'ABA ne cachera pas les "appels du pied "à la fusion comme en témoigne la déclaration de Larry (Ed) O'Brien, le nouveau commissionner de la NBA, dans une interview dans LBM de 1974.
"l'ABA va tellement bien qu'elle veut fusionner avec nous"
La montée en puissance de la "mamy NBA" qui datait de 1949, coincida avec la baisse de l'envergure, surtout la baisse de couverture médiatique, de l'ABA, née elle, au courant de l'année 1967, en pleine révolution des fleurs et autres mouvements de libération (blacks panthers, révoluition culturelle chinoise et autres révolutions sociales des sixties.
Voire à ce sujet l'excellent livre de David Halberstam," les fifties"
En fait, comme je l'avais écrit dans Legendedubasket de 2005 (histoire de la NBA:la fusion NBA-ABA), le bébé tout nouveau tout beau de L'ABA né avec des belles joues roses se laissa aller à moins d'agressivité commerciale, inventive et surtout médiatique.
Or, comme vous le savez, c'est sur le terrain médiatique que se gagne de tout  temps la guerre de l'économie du sport en général et du basketball en particulier.
Déja ausi, certaines franchises et pas des moindres (Virginia Squires...), avaient laissé pointer certains signes de faiblesse, qui se révèlaient être une rentabilité sérieusement en baisse sinon soudain, inexistantes et une vague d'immigration vers la NBA.
Le mouvement de régresion de l'ABA se manifestait surtout par la diminution des entrées en salles qui sont le "pouls" d'une équipe, d'un sport et d'une ligue professionnelle.
C'est la mesure de l'attachement d'un public à son sport et ses symboles vivants, que sont les joueurs, le drapeau (les couleurs de la franchises, logo, maillot etc...) et tous les symboles actifs et passifs que constitue le monde de l'ABA.
Lorsque le public commence à déserter la salle,c'est souvent pas uniquement parce que l'équipe commence à perdre excessivement .
Mais c'est  aussi quand l'ambiance générale surtout celle que transmet l'équipe, c'est à dire les joueurs leaders et le banc, ne perçoivent pas ou plus régulièrement leur salaire.
Ce fut le cas pour la belle franchise des début de l'ABA, les Virginia Squires et sa figure de proue Doctor J alias Julius Erving. Au bout de deux années du solide salaire que lui versèrent les Squires, alors entrainés par Lou Carnesceca, qui ira ensuite à Saint John's, la grande université de New York, avec laquelle il fera des miracles, les Squires posèrent un pied à terre en refusant de renouveler le contrat de Erving, l'enfant de l'université du Masssachussets, fils de femme de ménage, ddevenu icone en deux ans à peine.
Erving signera une première fois maladroitement aux Atlanta hawks, puis après un procès perdu devant les Squires , aposa sa signature sur un contrat auprès de la montanteet bien plus riche  franchise des Nets de New York.
Les franchises en défaillance, ce n'est pas ce qui manquait dans le petit-grand monde de l'ABA à la fin des années 60's.

Les autorités de l'ABA dirigées par Dave Debusheere en 1974, le grand arrière-rebondeur des New York Knicks (Bill Bradley, Dean Memimger, Walt Frazier...), devenu le plus jeune commissionner ,finirent par céder et accepter de laisser le grand méchant loup, la NBA, leur faire la courre et se dresser comme devant  la grand -mère de la fable de La Fontaine, "le  Loup et l'Agneau," fatiguée par les assauts de la bête, de se marrier avec la Grande Ligue;
Seules quelques franchises de l'ABA ne souffraient pas de profonds et structurels (endettement, baisse de rentabilité)  problèmes financiers (trésorerie) et économiques et marketing;
Parmi celles-ci les Phoenix Suns enmennés par Connie "the hawk" Hawkins et Charlie Scott, le grand défenseur formé à North Carolina, par Dean Smith, et qui commencera sa carrière aux ...Virginia Squires juste avec le départ de Julius Erving, pour les Nets.
Les Suns ne gagneront jamais de titre ABA, puis NBA, mais durant cette période des seventies d'hypercompétitivité du basketball professionnel américain, avec des pivots ABA et NBA, qui atteignent désormais régulièrement les 6 pieds 11 pouces et des qualités techniques, maintenant phénoménales (Alcindor-Jabbar, Chamberlain, etc...), les Suns portaient beau et taquinaient réguluièrement les cadors de l'ABA puis dès la fusion, la NBA.
Durant le début des années 90's, les Suns coachés par Cotton Fitzsimmons, reprendront du poil de la bête en allant en finale des playoffs et taquiner les gros bras (Bulls, Lakers et Celtics), avec des joueurs, surtout des arrières comme Kevin Johnson.
Une autre franchises pourtant bien disposée au niveau des joueurs (Maurice Lucas, Ron Boone, M L Carr etc...) sera acceptée en NBA, lors de la fusion, mais devra rendre l'âme à la fin des années 70's.
C'était les "Spirit of Saint-Louis" enmenés par une belle brochette de pivots et arrières.

Cette fusion attendue comme libératriceet comme un propulseur, sera décidée en 1976 et permettra aux franchises bien structurées et dirigées ,de repartit après la décision du commissionner de la NBA. Ed O'Brien
Finalement les 3/4 des franchises seront éliminées de cette sélection et seules des franchises, qui sont d'ailleurs encore du monde de la NBA, seront acceptés.
Il s'agissait des Nuggets de Denver, Indiana Pacers, champions 1969 et 1970, et San Antonio Spurs et enfin des Nets de New York, les Suns de Phoenix, des Utah Stars , devenus Utah Jazz quand les New Orleans jazz cesseront leur activité. 
Les laissés pour compe laisseront tout de même songeur. notament les Kentucky Colonels(champions 1975).

  Bienvenu aux Oakies;

Il nous faut maintenant saluer la nouvelle franchise de NBA que David Stern, le grand patron de la NBA, en place depuis plus de 25 ans a acceptée dans la Grande Ligue.
Il s'agit des Ohklahoma Thunder remplacants des mythiques Seattle Supersonics qui tenèrent le haut du pavé durant 30 ans.
Les Sonics de Seattle ont laissé un bel hritage en NBA, où ils entrèrent en .1967-1968, avec des joueurs qui laissèrent un nom dans l'histoire de la NBA.
Parmi eux Spencer Haywood, l(photo ci-dessous Remembertheaba) premier lycéen au niveau des pros de NBA. Ensuite quelques autres et non des moindres seront validés par Walter Kennedy comme Sydney Wicks et dans les 90's Shawn Kemp, qui malheuseusement sombrera dans des problèmes d'alcool et de drogue, après des débuts pourtant prometteurs sous l'ère Jordannienne.



Les Sonics seront champion NBA en 1978-79, avec le regretté Dennis Johnson aux commandes du ballon et Lenny Wilkens, (photo en bas à droite, le coach formé à Providence College devenu All Star aux Atlanta Hawks durant les 70's.,
On connaissait les soucis de Seattle dont les propriétaires , avec lesquels Bob Allen, le fondateur de Microsoft avec Bill Gates, avaient manifesté leur désir de lâcher la mise.

Le coach de la nouvelle franchise au nouveau logo, sera le même de seattle. Il s'agit de P J Carlesimo, (photo nancarrow.com), déjà mondialement connu dans le monde de la NCAA durant les 80's
Figurent toujours dans l'effectif, les deux français Mickael Gelebale et Johan Petro .

Bonne chance et longue vie aux Thunders de Oklahoma.
J M T

Publié dans communication

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