Indiana Pacers story (1)

Publié le par Jean-Marie Tartane

Histoire des Indiana Pacers, la franchise où le basketball respire en paix
Méfiez-vous de l'eau qui dort
« Le lion qui dort avec ses dents » proverbe iranien


Introduction:
« Pacers, connait pas! ».
Lorsque l'on interroge dans la rue, quelqu'un qui s'intéresse au basket et que l'on lui demande s'il a déjà entendu parler des Pacers d'Indiana, il n'est pas rare d'avoir une réponse très laconique du genre: « connaît pas.. ».
Pourtant les jaunes et bleus, les Pacers d'Indiana sont une des plus anciennes franchises de NBA crée à l'époque épique de l'ancêtre ABA, en 1967 duquel ils gagnèrent le championnat ABA en 1970, 1972 et 1973 avec les stars dont le pivot Mel Daniels, dont je vais vous compter les noms et les exploits
Jamais cette franchise n'a été bouleversée par des incidents du genre scandales, drogues, ou bagarres sauf quant en bons samaritains,qu'ils ont toujours été, les Pacers acceptèrent de reprendre le détesté Ron Artest à la rentrée dernière.. .

Pacers, pas d'esbrouffe...
Les grands joueurs de son histoire ont certes toujours été de formidables compétiteurs, comme les américains All Star Billy Knight (6 ans aux Pacers) et Georges Mc Ginnis (6 ans) avant-hier;hier Reggie Miller (17 ans),un des plus beaux tireurs par le style et l'efficacité de l'histoire de la NBA, ou Jermaine O'Neal (5 ans) aujourd'hui le pivot qui monte en expérience et cotation (il vient d'être invité au All Star game avec T P). Mais jamais aucun ne s'est signalé outre mesure, par des actes-exploits extravagants Lakersiens comme Wilt Chamberlain (100 points) ou Kobe Bryant (81 points) ou Bulliens comme Michael Jordan, c'est à dire dans des proportions exagérées.
Seuls quelques joueurs se distinguaient par l'originalité de leur look comme Daren Hillmann, un des plus beaux affros des années 70's, ou de leur taille comme le géant hollandais d'Eindoven, » The Dunking Dutchman », Rick Smits et ses 2,24m...ça fait peu pour épater la galerie.
Des étrangers d'ailleurs aux Pacers, on est un des premiers à en avoir enrôlé dans son équipe, même si au cours des années 80's, c'était surtout un signe d'ouverture extérieure, marqué du sceau du dernier « chic », typiquement américain.
Aujourd'hui avec hier Rick Smits (12 ans aux Pacers, 2e marqueur de l'équipe), l'ancien du Marist College où il côtoya le guadeloupéen Rudy Bourgarel, et aujourd'hui le lituanien Sarunas Jasikevicius, et surtout l'infernale gâchette serbe Predag Stojakovic (2,06m-1977), les Pacers sont avec Portland ( yougoslave Petrovic et russe Sabonis) et Dallas (allemands Blab et Schrempf), la première franchise à s'être lancé dans le pari fou d'inclure des européens dans un « package marketing » dont on n'était pas sûr qu'il ferait mouche.
Durant ces années 80's de mutations ethniques, économiques et basketballistiques qui transformèrent la NBA, les « étrangers » semblaient s'adapter au mieux et plus rapidement dans les franchises non-truffées de stars c'est à dire des équipes aux noms peu connues du profane, soit autres que les Lakers et autres Celtics de Boston.

Bonne arrière boutique pour avoir de bons produits, stabilité comme le chêne
Pas de Pacers sans Hoosiers
Dans le commerce, on dit souvent que pour avoir des bons produits, il faut disposer d'une arrière boutique et donc d'une relève.
Dans le monde du basket-ball américain, c'est un peu la même chose.
Les grandes franchises de NBA, CBA ou d'ailleurs sont activées et régénérées par la présence depuis la nuit des temps (une cinquantaine d'années ), de grandes et légendaires car chargées d'histoire, équipes universitaires:
Les Lakers de Los Angeles s'alimentent depuis 45 ans, avec USC-Berkeley et surtout l'UCLA (1O fois championne NCAA) finaliste en 2006, que John Wooden, le magicien de Westwood a quasiment construite de ses propres mains au début des années 60's. Les Celtics de Boston s'assoient sur le fabuleux vivier de jeunes (blancs) talentueux des universités WASP de la région, et les sages Pacers d'Indiana (polis) s'enrichissent de l'apport régulier en provenance de la gigantesque équipe de basketball des Hoosiers de l'université d'Indiana à Bloomington,quasiment montée puis coachée par Branch Mc Cracken, le coach de Leroy Johnson et Walt Bellamy dans les années 56's à 60's, puis renforcée par Bobby « Uggly » Knight « .
Un des protégés de Bloomington , un des meilleurs joueurs des Pacers des années 70's, ne s'appelle-t-il pas Georges Mc Ginnis où il jouera 2 ans, happé ensuite par la « fatal attraction » , l'attirante draft NBA à laquelle même un fils de banquier comme « Dollar »Bill Bradley(Knicks de New York) ne résista pas?
Il n'y a pas que le fric qui attire au pays de la NBA.
D'ailleurs une légende des Hoosiers d'Indiana, l'All American Bob « Slick »Léonard fut un des premiers (longs) coachs des Pacers d'ABA de 1968-69 à 1975-76.
L'actuel coach est Rick Carlisle , 44 ans, (Virginia '84) et est en poste depuis 4 ans après avoir coaché les Pistons de Detroit pendant 2 années.

Pourtant au vu des nombreuses années d'histoire du basketball NBA, jalonné par des années de crise économiques qui aurait dû logiquement avoir eu raison de la passion et l'amour du basketball d es hommes de l'Indiana :les Pacers auraient dû disparaître tout bonnement du PBA (paysage basketballistique américain) comme le firent hier les Charlotte (Hornets), et avant-hier les Minneapolis (Lakers) de feus Georges Mikan et Maurice Stockes, ou les Saint-Louis (Hawks) de Bob Pettit ou même Fort-Wayne (Pistons) de feu .Georges Yardley
Jamais de titres gagnés en NBA, peu d'accession aux finales NBA et un nom-marque « Indiana Pacers » qui ne fait pas se lever comme pour « Danette » car ne laisse pas des traces impérissables dans la mémoire individuelle ou collective des amoureux du basketball situés en dehors de l'état d'Indiana
D'autres états américains eurent dans le passé un grand héritage de basket mais ont dû faire sécession, face à la rudesse de la guerre économique hier Nord-Sud et aujourd'hui Est-Ouest, que se livrent sans pitié les propriétaires de franchises. et qui taille les veines des bailleurs de fonds au pays de l'Oncle Sam.
Les Kentucky Colonels adossés aussi sur une légendaire université de basketball(Kentucky Wildcats 6 fois champions NCAA) ont touché le sol avec leurs deux épaules en 1976 lors de l'absorption de l'ABA par la NBA. Et pourtant eux aussi avec le grand Artis Gimore gagnèrent le titre ABA (en 1975).
Quel est ce fluide magique qui fait qu'aux rives de la rivière Indiana, on résiste et on dure contre vents (d'Ouest) et marées (d'Est)?.
Lors de l'étude de l'histoire des Hoosiers de l'Université d'Indiana, (dans Legendedubasket de novembre et décembre 2005) qui gagnérent 5 fois le titre NCAA emmenés par Branch Mc Cracken (champions en 1940 et 1951) et l'affreux Bobby Knight(champion en 1976 et 1981) on avait déjà vu que cette fabuleuse université ne consomma que finalement 3 entraîneurs en plus de 30 ans dont les plus légendaires et stables furent Branch Mc Cracken (1902-70) et Bobby Knight (né en 1939), ancien joueur de la grande Ohio States des 59's et que l'effectif sur le parquet du côté de Bloomington se caractérisait aussi par sa stabilité.
Son coach actuel Mike Davis est là depuis 3 ans, quoique mal en point depuis 2 ans, il sera conservé jusqu'en septembre 2006 puisqu'il est parvenu à faire les Hoosiers se qualifier, enfin depuis plusieurs années, pour les derniers tours du tournoi NCAA (pronostiqués en 6e place).
Stabilité dans le jeu, dans les effectifs et dans les couloirs des patrons en terre d'Indiana.
Revenons à la NBA
Alors on dort en Indiana?
sûrement pas!
La réponse si vous tournez la page.

Photos avec l'aimable autorisation de "Remember the ABA"
Copyright legendedubasket Mars 2006 tous droits réservés.

Publié dans ABA Story

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